L'EXTRAORDINAIRE N'AURA PAS LIEU

d’après "En vie" de Eugène Savitzkaya (aux éditions de minuit)

une création de Laurent de Richemond et Anne Naudon

avec Anne Naudon, Laurent de Richemond,

Stéphanie Louit, Peggy Péneau, Nicolas Rochette

adaptation et mise en scène : Laurent de Richemond

création lumière, régie générale : Nicolas Rochette / création sonore : Pascal Gobin

assistante, médiatrice de proximité : Stéphanie Louit

(avec la participation de Fethi Salah lors des représentations dans les parcs et jardins à Marseille - été 2023)

ce spectacle est inscrit au catalogue du dispositif Provence en Scène (saison 2024-2025)

création 2023

Théâtre

en espaces publics / ou en salle

spectacle autonome / adaptable à tout types d'espaces

tout public

durée : 45 minutes

Prochaines dates :

du 24 au 28 Mars 2025

dans les villages autour de Briançon

Théâtre du Briançonnais / Rencontres de la Haute-Romanche

VERSION 1 : aux fenêtres d'une maison

pour un public situé à l'extérieur de la maison

(une cour, une place de village, un jardin, une rue...)

VERSION 2 : dans les parcs et jardins

version du spectacle joué en totale autonomie

VERSION 3 : en salle

salles des fêtes, salles polyvalentes, divers lieux...

version du spectacle techniquement très légère

Commençons par ne parler de rien,
nous finirons par tout dire !

Au contact des objets les plus humbles, à partir des gestes les plus simples, les plus proches de nous, on peut penser le monde !

Pour Eugène Savitzkaya, écrire est un acte domestique qui relève d'abord de la vie matérielle. Faire et refaire, en toute indépendance. Ranger, déranger, ranger à nouveau. Structurer la vie de tous les jours comme ça vient ou de manière maniaque, ne serait-ce que pour pouvoir continuer à vivre, malgré la répétition, la monotonie, la fatigue, et parce que cet ancrage dans le réel donne la mesure de toutes choses, jusque dans leur complexité.

Son roman « En vie » a pour cadre une maison qui vit, qui bouge, qui abrite des gens et des histoires, et qui nous offre un large balayage de tout ce qui se fait et doit se faire dans une maison : Ramasser la poussière, nettoyer les vitres, ranger les armoires, sortir les poubelles, réparer les problèmes, repeindre les murs, reboucher les trous, chasser les rats, tuer un poulet, caresser un lézard… Bref, rien d’extraordinaire, sinon une traversée des gestes de la vie domestique où l’objet le plus usuel, les choses les plus banales, sont à la source d’un profond questionnement, et définissent poétiquement, et même philosophiquement, un état d’être au monde.

« L’Extraordinaire n’aura pas lieu » est un spectacle destiné à l’origine à investir et faire vivre une maison à travers ses fenêtres, pour un public observant et écoutant les choses depuis le dehors (sur la place du village, dans la rue, ou depuis le jardin…). Depuis, ce spectacle s’est décliné dans une version simple et autonome destinée à pouvoir se jouer dans les parcs et jardins, ainsi qu’une version adaptée pour toutes sortes de salles.

Diverses versions d’un même spectacle, à la fois proches et différentes…

« L’Extraordinaire n’aura pas lieu » est un spectacle à la fois ludique, poétique, et concret dans sa réception, populaire, accessible à tous, et surgissant avec étonnement dans l’espace public…

Notre volonté est de faire entendre une parole bien vivante à travers l’écriture si singulière de Savitzkaya. Que ce spectacle puisse susciter l’intérêt et la curiosité des gens, qu’il soit plaisant à regarder, troublant à entendre, à penser, à rêver…

Anne Naudon et Laurent de Richemond seront les deux figures en miroir témoignant, dans leurs prises de parole et dans un jeu d’apparitions et de disparitions, de la vie cachée de cette maison qu’ils habitent, et que peut-être aussi ils hantent…

Et contrairement à ce que le titre du spectacle nous laisserait entendre il y aura bien toute une dimension « fantastique » qui animera cette maison.

Car il y aura aussi des apparitions d’animaux démesurés (des rats, un lézard, un dragon, une poule…) qui veillent, observent et nous surveillent en secret…

Et aussi une famille de fantômes qui luttent pour exister…

Toutes ces figures sont incarnés par Stéphanie Louit, Peggy Péneau, et Nicolas Rochette.

Et puis il y aura la création sonore de Pascal Gobin, faisant vivre, trembler et respirer les murs fantasmatique de cette maison par des surgissements de sonorités concrètes et organiques, mais aussi par des récurrences musicales souvent assez lyriques et inspirées par une chanson de Bob Dylan…

Dans ce spectacle de l’argent sera jeté par les fenêtres. On nettoiera les vitres. Une cocotte-minute évacuera sa vapeur. Du linge sera plié. On parlera du balayage, de la poussière, et du rangement des armoires. On mangera un poulet, et on en parlera. On parlera des canalisations, du paillasson, du manque d’argent, du dépotoir, des poubelles, de l’odeur de la putréfaction et du fumet de la soupe. On parlera des lézards, des rats, des cloportes, des voisins, des outils, des traces de notre vie, des bruits du monde, du manque de lumière, de l’humidité et du mauvais temps…

Rien d’extraordinaire, donc, sinon une plongée au plus proche des choses et des êtres.

teaser du spectacle - 2'

production : compagnie soleil vert / coproductions : Place aux Compagnies - La Distillerie (Aubagne) - Théâtre Strapontin (Marseille) / coréalisations et résidences de travail : Atelier du Bas Cros (Ardèche) - Cie L’Art de Vivre - Comptoir de La Victorine (Marseille) / création : Festival Le Grand Ménage de Printemps (Sud Luberon) / diffusions : Festival Avant le Soir - Mairie du 1/7 Marseille (Didascalies & Co) - Grand Comptoir Toussaint-Victorine (L’Art de Vivre) / financements publics : Région Sud / Ville de Marseille