L'EXTRAORDINAIRE N'AURA PAS LIEU
d’après "En vie" de Eugène Savitzkaya (aux éditions de minuit)
une création de Laurent de Richemond et Anne Naudon
avec Anne Naudon, Laurent de Richemond,
Stéphanie Louit, Peggy Péneau, Nicolas Rochette
adaptation et mise en scène : Laurent de Richemond
création lumière, régie générale : Nicolas Rochette / création sonore : Pascal Gobin
assistante, médiatrice de proximité : Stéphanie Louit
(avec la participation de Fethi Sayah lors des représentations dans les parcs et jardins à Marseille - été 2023)
ce spectacle est inscrit au catalogue du dispositif Provence en Scène (saison 2024-2025)
création 2023
Théâtre
en espaces publics / ou en salle
spectacle autonome / adaptable à tout types d'espaces
tout public
durée : 45 minutes
Prochaines dates :
du 25 au 28 Mars 2025
une programmation du Théâtre du Briançonnais (en partenariat avec les Rencontres de la Haute-Romanche)
mardi 25 mars à 20h - L'Argentière-la Bessée
mercredi 26 mars à 20h - Puy-Saint-Vincent
jeudi 27 mars à 20h - Guillestre
vendredi 28 mars à 20h - TDB Grande Salle
VERSION 1 : aux fenêtres d'une maison
pour un public situé à l'extérieur de la maison
(une cour, une place de village, un jardin, une rue...)
VERSION 2 : dans les parcs et jardins
version du spectacle joué en totale autonomie
VERSION 3 : en salle
salles des fêtes, salles polyvalentes, divers lieux...
version du spectacle techniquement très légère
« L’Extraordinaire n’aura pas lieu » est un spectacle destiné à l’origine à investir et faire vivre une maison à travers ses fenêtres, pour un public observant et écoutant les choses depuis le dehors (sur la place du village, dans la rue, ou depuis le jardin…). Depuis, ce spectacle s’est décliné dans une version simple et autonome destinée à pouvoir se jouer dans les parcs et jardins, ainsi qu’une version adaptée pour toutes sortes de salles. Ce sont donc diverses versions d’un même spectacle, à la fois proches et différentes…
Commençons par ne parler de rien,
nous finirons par tout dire !
Au contact des objets les plus humbles, à partir des gestes les plus simples, les plus proches de nous, on peut penser le monde !
Pour Eugène Savitzkaya, écrire est un acte domestique qui relève d'abord de la vie matérielle. Faire et refaire, en toute indépendance. Ranger, déranger, ranger à nouveau. Structurer la vie de tous les jours comme ça vient ou de manière maniaque, ne serait-ce que pour pouvoir continuer à vivre, malgré la répétition, la monotonie, la fatigue, et parce que cet ancrage dans le réel donne la mesure de toutes choses, jusque dans leur complexité.
« L’Extraordinaire n’aura pas lieu » est un spectacle à la fois ludique, poétique, concret dans sa réception, populaire, et accessible à tous. Il a pour cadre une maison qui vit, qui bouge, qui abrite des gens et des histoires, et qui nous offre un large balayage de tout ce qui se fait et doit se faire dans une maison : ramasser la poussière, nettoyer les vitres, ranger les armoires, sortir les poubelles, réparer les problèmes, repeindre les murs, boucher les trous, chasser les rats, tuer un poulet, caresser le lézard… Bref, rien d’extraordinaire, sinon une plongée au plus proche des choses et des êtres, où l’objet le plus usuel, les gestes les plus banals, sont à la source d’un profond questionnement, et définissent poétiquement, et même philosophiquement, un état d’être au monde.
Mais contrairement à ce que le titre du spectacle nous laisserait entendre il y a quand-même bien toute une dimension « fantastique » qui anime cette maison : Il y a d'abord Anne Naudon et Laurent de Richemond qui sont les deux figures en miroir témoignant de la vie cachée de cette maison qu’ils habitent, et que peut-être aussi ils hantent… Et puis des apparitions d’animaux démesurés (des rats, un lézard, un dragon, une poule…) qui veillent, observent, et surveillent en secret… Et puis aussi toute une famille de fantômes qui lutte pour exister… Toutes ces autres figures sont incarnées par Stéphanie Louit, Peggy Péneau, et Nicolas Rochette. Et puis enfin, il y a la création sonore de Pascal Gobin, faisant vivre, trembler et respirer les murs fantasmatiques de cette maison par des surgissements de sonorités concrètes et organiques, et aussi par des récurrences musicales souvent assez lyriques et inspirées par une chanson de Bob Dylan...
Dans ce spectacle de l’argent sera jeté par les fenêtres. On nettoiera les vitres. Une cocotte-minute évacuera sa vapeur. Du linge sera plié. On parlera du balayage, de la poussière, et du rangement des armoires. On mangera un poulet, et on en parlera. On parlera des canalisations, du paillasson, du manque d’argent, du dépotoir, des poubelles, de l’odeur de la putréfaction et du fumet de la soupe. On parlera des lézards, des rats, des cloportes, des voisins, des outils, des traces de notre vie, des bruits du monde, du manque de lumière, de l’humidité et du mauvais temps…
production : compagnie soleil vert / coproductions : Place aux Compagnies - La Distillerie (Aubagne) - Théâtre Strapontin (Marseille) / coréalisations et résidences de travail : Atelier du Bas Cros (Ardèche) - Cie L’Art de Vivre - Comptoir de La Victorine (Marseille) / création : Festival Le Grand Ménage de Printemps (Sud Luberon) / diffusions : Festival Avant le Soir - Mairie du 1/7 Marseille (Didascalies & Co) - Grand Comptoir Toussaint-Victorine (L’Art de Vivre) / financements publics : Région Sud / Ville de Marseille